L’ancien Président de la Chambre de Commerce d’Industrie de Pointe-à-Pitre et du port autonome de la Guadeloupe s’adresse à Nicolas Sarkozy dans une lettre ouverte, et accuse les membres du LKP de chercher la rupture :« ils ont pour projet commun le rejet de la forme démocratique et de l’appartenance à la République ».
Amédée Adelaïde, fédération UMP Guadeloupe, est en guerre depuis de nombreuses années contre l’UGTG (union générale des travailleurs guadeloupéens) dont Elie Domota est le secrétaire général depuis avril 2008, et militant depuis 1993. Et dans cette lettre au Président de la République il affirme que les Guadeloupéens veulent rester français : « cela fait 63 ans de constance dans ce choix » et attaque le LKP, traité de « collectif hétéroclite » qui « n’a jamais cessé de recourir à l’invective, à la menace, voire à la violence, ou au terrorisme, pour tenter d’imposer ses thèses à la population locale et au Gouvernement ». Le LKP (lyannaj kont pwofitasyon) d’Elie Domota n’est pas un mouvement syndical comme les autres, c’est un « collectif fédérant des partis politiques de la mouvance indépendantiste, les groupes culturels identitaires les plus marqués et les syndicats les plus radicaux » écrit Carib Creole One, la première web agence de presse francophone pan Caraïbe.
Dans sa lettre ouverte Amédée Adelaïde reconnait pourtant « le manque de transparence dans la constitution des prix des produits importés, carburants et produits alimentaires de base » mais attaque la façon de s’y prendre du collectif LKP qui aurait « instauré une mainmise syndicale étroite sur divers secteurs clés de notre société, fonction publique locale, stations services… en verrouillant ces organes, en tenant la rue et à l’aide de malfrats armés et au prix d’opérations violentes contre tout entrepreneur ou salarié récalcitrant ».
Après 44 jours de grève générale paralysant toute l’île Elie Domota a signé un accord de fin de conflit mais a appelé ses troupes « à rester mobilisées et à continuer à se battre ». Pour l’ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Guadeloupe « les représentants de l’Etat auront involontairement contribué à promouvoir le LKP et à donner une audience nationale à son langage agressif et raciste ».