Pour tous ceux qui soutiennent participer solidairement à la lutte contre la misère en permettant la réalisation d’une nouvelle école, vous pouvez envoyer vos dons par chèque ou par virement.
Par chèque : « Les Amis du Père Pedro »
26, rue Eugène Dayot
97434 Saint-Gilles-les-Bains
Par virement : "Les Amis du Père Pedro"
Compte n° 900 163 10 156
Crédit Agricole de Saint-Gilles-les-Bains
Etablissement :199 06
Guichet : 00974
Compte : 900 163 10 156
Clef RIB : 64
Voici le message du Père Pedro :
La pauvreté n’est pas le fruit d’un hasard, mais une triste réalité qui a ses causes et qui peut être vaincue, c’est ce que nous essayons de faire depuis toutes ces années.
Ce long chemin n’a pas été sans obstacle et sans souffrance, mais aujourd’hui, ce que vous voyez ici permet à des milliers de familles de vivre dans la dignité.
Tout a commencé avec la rencontre des gens de la rue et de la décharge en 1989 ! En les découvrant, il était impossible de rester les bras croisés et de se contenter de les regarder. Il a fallu agir !
Grâce à la volonté et au courage de toute une équipe, composée de 412 collaborateurs tous malgaches, et grâce à la générosité de beaucoup d’hommes et de femmes, 18 villages AKAMASOA ont pu voir le jour et sauver un nombre considérable d’enfants, de parents ou de personnes âgées.
En 20 ans, autour de 300 000 individus sont passés dans nos centres et ont été aidé, un chiffre que nous n’aurions jamais imaginé au tout début de notre association. Aujourd’hui ce sont environ 15 700 personnes qui vivent et habitent dans les centres Akamasoa.
Pour réussir dans notre entreprise, il nous a fallu remplir des objectifs bien précis :
Créer des emplois, par les activités de l’association et de l’extérieur et assurer la formation professionnelle
Construire des logements familiaux pour les sans-abri
Scolariser les enfants en Primaire, Secondaire et Lycée
Fournir les soins de santé et apporter une aide d’urgence temporaire aux personnes démunies
Accompagner le retour des familles sans travail aux villages et villes d’origine et faire accéder à nos services tous les pauvres des villages alentours
Réaliser tous les travaux d’assainissement (eau et électricité), développer des espaces verts et de loisirs, construire des infrastructures sportives pour les enfants, mais aussi des cimetières pour tous nos disparus.
La première réalisation d’Akamasoa est le village d’Antolojanahary à 60km au nord d’Antananarivo, car nous souhaitions, à l’époque, réinsérer certaines familles loin de la capitale pour un retour à la terre. Les actions entreprises reposent sur la responsabilisation et la participation de tous aux travaux de l’association les concernant. En contrepartie, ils reçoivent un salaire, de la nourriture et des fournitures diverses. Les adultes doivent travailler pour bénéficier des aides et les enfants doivent obligatoirement être scolarisés. Aujourd’hui, l’association Akamasoa génère 2 776 emplois, comprenant les emplois de service et les emplois générateurs de revenus, un chiffre considérable.
Depuis, tant de réalisations visibles ou invisibles ont été effectuées et dans différents domaines :
Les centres et villages d’AKAMASOA :
* Centre d’Antolojanahary (créé en 1989) – RN 4, PK 60 – route d’Ankazobe
* Centre de Manantenasoa (créé en 1990) – RN 2, PK 8 – route de Toamasina
* Centre d’Andralanitra (créé en 1991) – RN 2, PK 8 – route de Toamasina
* Centre de Mahatsara (créé en 1993) – RN 2, PK 12 – route de Toamasina
* Centre d’Ambatomitokona – Talata Volonondry (créé en 1994) - RN 3, PK 37 – route d’Anjozorobe
* Alakamisy Ambohimaha & Safata (créé en 1997) – RN7 à 400 km au sud
* Vangaindrano, Ranomena, Midongy (créé en 1997) sur la côte sud-est à 900 Km au sud
L’accueil : des milliers de familles se sont présentées à nos centres d’accueil depuis leur ouverture. Nous ne pouvons malheureusement pas répondre positivement à toutes les demandes et nous avons donc mis en place un système de « critères » : les mères seules, le nombre d’enfants, l’état de santé, l’épuisement physique et moral, les vieillards abandonnés par leur famille… sont autant de ces critères pour que la famille reste dans un de nos villages. Pour les autres, nous leur fournissons une aide ponctuelle (riz, vêtements, outils…) pour les encourager à passer ce cap difficile. Cette année, de janvier à août 2009, ce sont 21 547 personnes qui sont passés dans nos centres d’accueil dont 15 523 enfants.
L’habitat : des milliers de logements ont été construits : 2 684
Province d’Antananarivo (18 villages) = 2 550 maisons
Antolojanahary = 134
Nous avons également réhabilité une caserne de 2 bureaux, une cellule, et 8 logements de Gendarmes à Ambohimangakely, puis, avec la collaboration de la gendarmerie, nous avons ouvert un poste avancé de Gendarmerie à Antolojanahary avec 2 bureaux, une cellule, et 8 logements pour assurer la sécurité de nos villages.
1-Les activités de service (environ 1 179 emplois) :
a)-La santé : chaque centre est doté d’un dispensaire et nous avons également un système de sécurité sociale pour toutes les familles. Cette année, environ 10 960 consultations ont été réalisées.
=> Ont été construits : 6 dispensaires (dont 1 à Vangaindrano-Ranomena, 1 à Safata-Fianarantsoa, 1 à Antolojanahary et 3 au centre Akamasoa d’Antananarivo), 3 maternités, 3 hôpitaux, et dans la province d’Antananarivo : 1 dentisterie, 1 laboratoire d’analyse et 1 salle d’échographie en plus.
1 Maison pour les personnes âgées a vu le jour également début 2008 à Manantenasoa.
=> Le personnel de santé représente 69 emplois répartis en médecins, dentistes, infirmières, sages-femmes, aides-soignantes et servantes.
b)-L’éducation :
Pour la rentrée scolaire de 2009-2010, nous arrivons à 10 000 enfants qui sont scolarisés dans nos écoles, du primaire à la terminale, et nos établissements sont reconnus par l’Etat Malgache. Nous assurons également la formation de jeunes (165 cette année) dans un atelier de mécanique auto, un atelier d’ouvrage métallique et un atelier menuiserie. Nos crèches accueillent les enfants à partir de 2 ans et demi permettant aux mères d’avoir une activité rémunérée pendant ce temps.
Des cantines assurent toute l’année le repas de midi pour tous les enfants scolarisés et les vieillards reçoivent également une ration alimentaire hebdomadaire. L’association reçoit 235 tonnes de riz par an de la part de l’Union Européenne, mais c’est insuffisant pour nourrir tous les enfants durant toute l’année et Akamasoa doit fournir 400 tonnes de plus par ses propres moyens, pour compléter.
=> Ont été construits : 4 crèches, 4 collèges, 1 lycée, 4 bibliothèques, 3 terrains de football, 11 terrains de basket, et quelques terrains de Volley, infrastructures gérées par Akamasoa. Mais c’est sans compter sur les sites éducatifs construits par Akamasoa et gérés par l’état en province (32 écoles primaires, 2 collèges et 1 lycée à Fianarantsoa, et 27 écoles primaires à Vangaindrano).
=> Le personnel enseignant représente 300 emplois et est aidé par 26 assistantes sociales.
c)-Autres réalisations :
* Akamasoa accompagne en permanence chaque personne, mais également jusqu’à leur mort, ainsi 3 cimetières ont été construits pour nos défunts, ainsi que 2 morgues.
* Les travaux d’intérêt communautaire et tous les travaux d’assainissements (eau et électricité) des villages sont réalisés par 810 personnes, des emplois supplémentaires pour nos habitants. 15 réservoirs d’eau ont été également construits.
* Des micros crédits ont été mis en place en 2007 dans le but d’aider plusieurs familles qui souhaitent lancer leur propre activité : élevage, épicerie, agriculture, vente de charbon et de riz, atelier de petite menuiserie……Ce sont des projets qui fonctionnent très bien, chacun s’emploie à rembourser chaque mois ce qu’il a emprunté. Les familles apprennent à être plus autonomes et à se gérer financièrement seules.
2-Les activités génératrices de revenu (environ 1597 emplois) :
* La carrière : l’exploitation de deux carrières de granit pour produire des gravillons, des moellons et des pavés pour nos chantiers de construction et pour vendre aux clients embauche environ 625 personnes. La majeure partie de la production est assurée par les femmes.
* L’artisanat : Trois ateliers de broderie, de tressage et de vannerie, embauchent 275 femmes.
* L’atelier de menuiserie & ébénisterie : 35 emplois.
* Les ateliers de soudure & mécanique auto & électricité & plomberie : 32 emplois.
* Le compost : 30 personnes assurent le remplissage du camion des clients.
* La construction des maisons, des routes, des caniveaux, des infrastructures communautaires, scolaires et sportives : 486 personnes travaillent en qualité de maçons, charpentiers, couvreurs.
* L’agriculture et l’élevage : activités essentielles pour les familles d’Antolojanahary, avec 114 emplois. Un grenier communautaire et une machine à décortiquer le riz ont été mis à disposition des villageois. Il faut noter l’effet bénéfique de cette action sur la population avoisinante qui profite des infrastructures mises en place.
Le reboisement et création de pépinières : entre 10 000 et 20 000 arbres sont plantés chaque année, et de manière systématique, par les écoliers, durant la saison des pluies et sont entretenus durant la saison sèche.
Les facteurs de viabilité :
* Au-delà de toutes ces réalisations et constructions, les équipes d’Akamasoa sont en permanence présentes pour la population et accorde énormément de temps au soutien moral et psychologique de chaque individu. Beaucoup de temps est accordé pour soutenir et écouter chaque problème et chaque détresse. L’animation spirituelle a joué également un rôle très important dans l’éveil de leur courage et dans la prise de conscience de leur responsabilité au sein de la famille et de la société. L’Eucharistie du dimanche a pris une dimension internationale par la participation massive des enfants, jeunes et adultes.
* Une discipline a été également organisée par l’association, et sans laquelle le développement n’aurait pas été possible. Du fait de sa fonction d’accueil, Akamasoa abrite aussi beaucoup de gens difficiles, voire violents, il a donc fallu établir des règles adaptées aux réalités concrètes. Cette discipline s’appelle la Dina, sorte de convention élaborée par les habitants eux-mêmes (pas de drogue, pas d’alcool, pas de jeux et pas de prostitution), mais elle est souvent difficile a appliquer, la vie restant trop dure pour beaucoup.
* La garde de sécurité qui a été créée en 2006 dans nos villages, s’est accrue cette année atteignant 40 personnes afin de mieux protéger les familles et effectuer plus de rotation sur les sites. Tous les samedis matin nous nous réunissons pour faire l’état des lieux de chaque village en ce qui concerne les vols, les fugues des enfants dans les rues de la ville, les bagarres, les violences conjugales et autres atteintes à l’ordre public.
Toutes ces réalisations n’auraient jamais vu le jour sans le courage et la volonté de nous tous ici présents à Madagascar, ni sans la générosité de nombreux bienfaiteurs dont les associations de Monaco, les antennes française, italienne, espagnole, allemande, slovène, et d’argentine des Amis du Père Pedro, l’Union Européenne, mais aussi de bien d’autres associations et de nombreux particuliers qui connaissent notre travail et qui nous suivent dans notre combat ».