Onze mères porteuses cambodgiennes qui ont été incriminées de trafic d’êtres humains sont obligées de garder leur bébé en contrepartie de leur libération sous caution.
Selon Le Figaro, les femmes arrêtées par la police cambodgienne à Phnom Penh sont mêlées dans une affaire de "gestation pour autrui". Elles portaient les bébés de clientes moyennant une certaine somme d’argent.
"Certaines d’entre elles ont déjà accouché", affirme Chou Bun Eng, vice-présidente du comité cambodgien contre la traite des êtres humains, lors de l’interpellation. Les inculpées n’ont pas révélé l’identité des personnes pour lesquelles elles avaient porté ces enfants.
Ce jeunes femmes ont été libérées sous caution le mois dernier "après s’être engagées à ne pas abandonner leur bébé", a-t-elle indiqué. Les compromis n’ont pas plu au représentant de l’ONG Families Through Surrogacy. Cette dernière prônait "la place de l’enfant au sein de sa future famille d’accueil et absolument pas avec la mère porteuse qui n’est pas prête à l’élever".
Le Cambodge, interdit depuis 2016 le recours à la gestation pour autrui à des fins commerciales, un projet de loi est en attente pour la confirmer. Une infirmière d’origine australienne a été condamnée en 2017 à dix-huit mois de prison pour avoir servi d’intermédiaire, mais a été libérée fin 2018. Les autorités continuent à faire la chasse aux mères porteuses et aux intermédiaires qui profitent de ce commerce très lucratif.
D’après toujours le même quotidien, "l’assouplissement par les autorités chinoises de la règle de l’enfant unique a provoqué en Chine une recrudescence des demandes de procréation pour autrui." Elles sont "quelque 90 millions de femmes (…) autorisées à avoir un deuxième enfant, mais sont souvent trop âgées pour le faire naturellement".
Des mesures, qui mettaient les Chinoises devant plusieurs dilemmes, l’âge et l’illégalité au recours aux mères porteuses. Le Cambodge est devenu un choix de premier ordre puisqu’elles sont "prêtes à débourser entre 40.000 et 100.000 dollars pour avoir un enfant", et la mère porteuse percevrait de 10 à 15.000 dollars, une fortune dans le pays, selon toujours la responsable.
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